Je suis un jeune retraité de la Police Nationale, issu du domaine de l'investigation. Marié, père de trois filles, je n'ai qu'un seul curriculum vitae, celui de ma famille professionnelle, celle que l'on appelle « La Grande Maison », la Police. Rien ne me prédestinait à devenir un flic, enquêteur de surcroît dans ce milieu virtuel et si spécial, une brigade de stupéfiants. J'ai tout donné à cette matière, j'ai attendu treize ans avant d'atteindre mon Graal, renifler les drogues comme le font les chiens spécialisés dans la recherche des substances, lutter et combattre contre ceux qui les mettent en vente, qui les présentent comme étant du rêve à des publics plus ou moins jeunes ou variés. J'ai grandi dans un quartier sensible, on me vouait plutôt à gravir les marches du chemin des...
Je suis un jeune retraité de la Police Nationale, issu du domaine de l'investigation. Marié, père de trois filles, je n'ai qu'un seul curriculum vitae, celui de ma famille professionnelle, celle que l'on appelle « La Grande Maison », la Police. Rien ne me prédestinait à devenir un flic, enquêteur de surcroît dans ce milieu virtuel et si spécial, une brigade de stupéfiants. J'ai tout donné à cette matière, j'ai attendu treize ans avant d'atteindre mon Graal, renifler les drogues comme le font les chiens spécialisés dans la recherche des substances, lutter et combattre contre ceux qui les mettent en vente, qui les présentent comme étant du rêve à des publics plus ou moins jeunes ou variés. J'ai grandi dans un quartier sensible, on me vouait plutôt à gravir les marches du chemin des voyous, à quitter la délinquance dans laquelle j'étais pour intégrer la bande, puis le crime organisé. J'en ai surpris plus d'un lorsque j'ai décidé de passer de l'autre côté de la barrière, c'était après deux décès d'amis par overdoses ou surdoses d'héroïne. On ne donnait pas cher de ma peau chez les « poulets » ou les « perdreaux », noms donnés aux « bleus » pour les premiers nommés ou aux enquêteurs pour les suivants. Beaucoup auraient imaginés que j'allais me brûler mes jeunes ailes qui en avaient marre des multiples conneries qu'elles survolaient. Même ma famille naturelle a douté de cette intégration dans l'ordre et la discipline, j'ai pris mon petit monde à contre-pieds et j'ai tracé ma route.
Je n'évoque pas une réussite, juste d'avoir fait quelque chose de ma vie, J'en remercie ce pays qui nous a accueillis alors que le franquisme faisait s'enfuir les ibères de leur terre d'origine. Ma famille professionnelle m'a permis d'exister, de jouer un petit rôle dans une société où à la base je n'avais pas ma place, juste par ma faute, pas celle des autres.