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Une longue enquête dans la littérature archéologique a permis à l’auteur de mettre au jour la première trace écrite de la temporalité, sous la forme d’un signe cunéiforme qui signifie « mois lunaire » (Sumer, 2800-2500 avant notre ère) : les Sumériens constatent une répétition des mouvements de la Lune ; ils inventent le mois.
Le mouvement de la Lune est observable parce que c’est un phénomène ; le mois n’est pas observable car ce n’est pas un phénomène. La distinction est cruciale.
L’auteur démontre que le temps n’est pas un phénomène qui aurait été découvert quelque part dans l’univers, mais une invention de la pensée.
La non-phénoménalité du temps est confirmée par l’absence de propriétés physiques. Un constat fondamental qui ne figure dans aucune recherche sur le temps.
Or, l’absence de propriétés physiques disqualifie certaines habitudes du langage courant, telles que « le temps est la cause du vieillissement » ; les métaphores telles que « le temps passe », « la flèche du temps ». Elle abolit la confusion temps-événement. Par contre, elle offre de nouvelles perspectives pour la recherche : n’étant pas un phénomène, le temps n’a évidemment pas de début ; le Big Bang n’est pas le début du temps, il n’est que le début de l’univers en expansion.
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