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Divers moments saisis en un cheminement dans l’espace orageux entre « notre » monde et une quête errante où les autres jouent, à leur insu, un rôle dans un théâtre d’ombres, celui du Réel… Il est question de solitude, sans drame. La voix est mêlée d’humour et de mélancolie, de rêverie et de lucidité mais, en définitive, c’est une conscience en mouvement et un cœur ouvert qui dictent, par le filtre du langage, ce qui peut passer… Bien sûr, ce qui ne peut passer ne peut passer, c’est précisément vers ça qu’on va toujours, écrivant : la vibration d’un silence, la musique du silence. Car ce qui est dit vaut pour ce qui n’est pas dit, et ce qui n’est pas dit ne relève pas d’un choix : c’est une impossibilité qui fonde le plaisir d’écrire et celui de lire. Le « retour tant désiré à la Source tant désirée » de l’Epilogue est aussi une invitation à sortir de « notre » monde par le haut, tout en y restant bien sûr… En ce sens, Poèmes en l’Air est peut-être un avatar de « la bouteille à la mer »…
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