Bleuets et coquelicots

Andelot-en-Montagne, village jurassien, est soudainement et implacablement, comme tant d’autres ce matin de 1914, plongé dans le silence. Les jeunes gars du coin viennent de partir à la guerre, au front qui plus est, enthousiastes pour la plupart, naïfs, presque joyeux à l’idée de servir leur Patrie, prêts à en découdre avec l’ennemi.

Amour, devoir, fraternité dans les besaces des soldats au moment des au-revoirs, trahisons, blessures, dépit dans celles de ceux qui reviendront, le vide à l’odeur de sang dans celles de ceux qui ne reviendront pas…

Sous la plume de Christian Jelsch, à l’agilité toute romanesque, se tissent les destins de trois d’entre eux : Constant, Ernest et Séraphin. Destinée ou fatalité ; les dés de l’Histoire sont déjà lancés.

Mais l’auteur nous l’affirme, si l’on prête l’oreille avec un peu de ferveur, on peut entendre tous ces jeunes «poilus» raconter leur histoire, sentir leur souffle dans les sommières du bois d’Andelot-en-Montagne…