Tous l’appellent Spad, son prénom d’usage. Enfant trouvé sur une plage par un pécheur, Antoine S. Passemont s’imaginait issu de nulle part, pas du tout de la vieille Séquanie. C’est pourtant là qu’il reviendra.
Lorsqu’on lui remet discrètement de très vieux portefeuilles, il entreprend de décoder les écrits qu’ils contiennent. Ô merveille ! contre toute attente ils lui révèlent la petite histoire de sa famille inscrite dans la grande.
De page en page se reconstruit son passé. Le décryptage le conduit d’une génération à l’autre sur plusieurs continents que les siens parcoururent en surmontant les aléas. Comme il s’y efforce lui-même, il découvre que ses aïeux s’engagèrent au cœur de leur époque avec courage et droiture, à leur détriment parfois mais toujours dans l’honneur.
Dans son premier pan de déchiffrement, la lecture lui donne à connaître le Spad des commencements. Naufragé lui aussi, moins chanceux que son successeur, il sera vendu comme esclave avant de pouvoir s’en sortir. À bord d’une galéasse, il participera alors à la plus symbolique des batailles de son temps tout en vivant déchiré, loin de la belle Myra son amour de jeunesse.